La
pupe est la forme de résistance de la puce. Protégées par leurs cocons, les
nymphes peuvent résister pendant 6 mois si des conditions favorables pour
l'éclosion ne sont pas réunies (température, humidité et présence d'un hôte
potentiel). De plus, les insecticides sont peu efficaces contre ce stade de
développement. L'émergence des adultes est déclenchée par des stimuli indiquant
la présence d'un hôte : pression mécanique, vibrations, chaleur.
Tiques
Les tiques sont
des parasites temporaires qui réalisent une part importante de leur cycle dans
le milieu extérieur. Les conditions environnementales nécessaires à leur survie
sont assez strictes, et elles ont besoin en particulier d'un taux d'humidité
élevé. Cette exigence influe sur la répartition géographique des tiques, leur
présence étant parfois très localisée. Lorsque ces conditions sont réunies, les
tiques peuvent résister plusieurs mois, voire plusieurs années pour certaines
espèces.
Gale des
oreilles
Les otodectes
sont des parasites stricts et les formes libérées dans l'environnement ne
survivent pas longtemps. Si le cycle se déroule dans l'oreille, certains stades
de développement peuvent cependant vivre quelque temps dans le pelage.
Gale du
corps
La résistance
des notoedres dans le milieu extérieur est faible.
Suivant les
conditions de température et d'humidité, ils pourraient y survivre environ une
dizaine de jours, mais ne conserveraient leur pouvoir infestant que quelques
jours.
Cheyletiella
La
survie dans l'environnement est en moyenne de deux semaines. Cependant, elle
peut être nettement plus longue si les conditions sont favorables, ce qui rend
la contamination indirecte possible.
Aoûtats
Les premières
larves, formes infestantes de TIQUES automnales, commencent à apparaître dans
l'environnement aux mois de juillet‑août (d'où le nom d'aoûtats !). Elles ont
des exigences particulières, ce qui explique que leurs aires de répartition sont
souvent très localisées. Leurs biotopes de prédilections sont les jardins, prés,
haies... Les conditions favorables à leur survie dans le milieu extérieur
disparaissent en général vers la fin de l'automne, mais lorsque les températures
restent clémentes, le risque d'infestation peut persister en hiver.
Poux
Les poux
libérés dans l'environnement ne peuvent survivre que quelques jours (3 à 4 jours
tout au plus). En effet, ils supportent très mal le jeun et la dessiccation.
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L'infestation
par les puces est appelée puliculose. L'espèce la plus fréquemment rencontrée
chez le chat est Ctenocephalides felis, couramment appelée puce du chat.
La puce adulte
est un insecte de 2 à 4 mm de long, brun‑jaunâtre, sans ailes, aplati latéro‑latéralement,
vivant dans le pelage du chat.
La puce est un
parasite temporaire du chat, puisque seul le stade adulte vit sur le chat où il
se nourrit et se reproduit. Les autres formes de développement se trouvent
principalement (oeufs) ou exclusivement (larves et pupes) dans le milieu
extérieur. La durée moyenne du cycle est de 3 semaines.
Elle se
fait par observation directe sur l'animal ou après peignage du chat. Les puces
adultes et/ou leurs déjections peuvent être mises en évidence. Les fèces de
puces constituées de sang partiellement digéré ont un aspect de sable noir et
forment une auréole rougeâtre lorsqu'elles sont déposées quelques minutes sur un
papier filtre humide.
Souvent, la
puliculose peut être asymptomatique ou s'accompagner de symptômes modérés tels
que le « prurit » provoquant grattage, léchage et mordillements chez le chat,
ainsi que de la formation de papules aux points de piqûres par les puces.
Lors
d'infestation, le chat peut développer une réaction allergique aux piqûres de
puces appelée DAPP (Dermatite Allergique aux Piqûres de Puces). La forme la plus
fréquente de cette allergie est la dermatite miliaire*, s'exprimant par un
prurit souvent intense, des papules et de petites croûtes dont l'apparence
rappelle des grains de mil. Une perte des poils en particulier sur l'abdomen et
la face interne des cuisses peut être observée
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En France, 3
espèces de ces acariens parasites sont couramment rencontrées sur le chat :
Rhipicephalus sanguineus ("tiques des chenils"), Dermacentor reticulatus
("tiques des prairies") et Ixodes ricinus ("tiques des bois").
La taille varie
de 0,5 à 1 mm pour les larves ; l'adulte mesure entre 5‑10 mm lorsqu'il est à
jeun et peut atteindre 30 mm pour les femelles gorgées.
Les tiques sont
des parasites intermittents, hématophages. Le cycle est spécifique de chaque
espèce et fait intervenir plusieurs hôtes : pour R. sanguineus, les 3 stades
(larve, nymphe, adulte) peuvent être observés sur le chat, même si leur hôte
privilégié est le chien. Pour D. reticulatus et I. ricinus, les adultes sont des
parasites potentiels du chat, mais celui‑ci n'est qu'un hôte accessoire. La
durée de ces cycles est comprise entre 2 mois et 4 ans, les variations dépendant
de l'espèce et des conditions plus ou moins favorables (climat, environnement,
présence d'hôtes...)
L'observation
directe sur l'animal de tiques fixées ou non est en général aisée. Les régions à
peau fine (oreilles, mamelles, face inférieure de la queue...) sont des zones de
fixation privilégiées.
Le rôle
pathogène direct est assez faible : des symptômes locaux (croûtes,
inflammations, infections...) sont possibles, en particulier lors d'arrachage
incomplet de la tique. De plus, une infestation massive peut entraîner une
anémie. Le rôle pathogène indirect (transmission d'autres maladies) très
important chez le chien, est en revanche limité chez le chat.
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La gale des
oreilles ou otacariose est une parasitose due à un acarien, Otodectes cynotis.
Le
stade adulte mesure entre 0,3 et 0,5 mm de long, les mâles étant plus petits que
les femelles.
Otodectes est
un parasite permanent. Tous les stades de développement (oeuf, larve, nymphe et
adulte) vivent sur le chat, et plus spécifiquement dans le conduit auditif
externe. Le cycle dure environ 3 semaines.
Elle se fait en
recherchant les acariens dans un étalement de cérumen ; les larves, nymphes, les
adultes et leurs oeufs peuvent être observés au microscope. Les signes cliniques
sont assez caractéristiques, mais peuvent se retrouver lors d'otites ayant une
origine différente.
Ce sont des
symptômes locaux, concernant le plus souvent les deux oreilles : un cérumen
abondant, noirâtre et plutôt sec est observé. Le chat souffre de prurit parfois
violent, entraînant un grattage avec le membre postérieur et des mouvements de
tête. Les lésions secondaires sont fréquentes. De plus les complications
bactériennes ou fongiques de l'otite sont possibles.
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La
gale du corps chez le chat, également appelée gale notoédrique est une dermatose
parasitaire due à un acarien, Notoedres cati.
La
femelle adulte mesure environ 225 µm de long, le mâle plus petit, autour de 150
µm.
Notoedres
est un parasite permanent ; tous les stades de développement vivent sur l'hôte,
sur sa peau ou dans des tunnels creusés dans l'épiderme. Le cycle parasitaire
dure environ 3 semaines.
Après
prélèvement par raclage cutané, les parasites immatures, les adultes, leurs œufs
et leurs excréments sont en général assez faciles à mettre en évidence au
microscope.
Les
symptômes caractéristiques sont des papules, des pustules puis des croûtes
épaisses et jaunâtres et une alopécie. Ces lésions s'accompagnent d'un prurit au
départ modéré mais qui devient ensuite sévère. Elles se localisent initialement aux
oreilles et à la tête mais une extension à l'encolure, à l'abdomen et aux pattes
est
possible
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Cette dermatose
parasitaire appelée cheyletiellose est due à un acarien, Cheyletiella blakei.
Les
Cheyletiella femelles adultes mesurent de 400 à 500 µm et de 250 à 350 µm pour
le mâle. Elles se nourrissent des débris cutanés prélevés sur leur hôte.
II se déroule
entièrement sur l'hôte et dure de 3 semaines à 1 mois. Les parasites vivent dans
les poils et à la surface de la peau, surtout en région dorso‑lombaire.
L’observation
directement sur le chat est possible, mais l'identification nécessite un examen
microscopique après récolte sur l'animal (prélèvement à la pince, scotch test,
brossage, raclage cutané).
Les
symptômes chez le chat sont souvent modérés et d'apparition très progressive. On
observe généralement des papules et des croûtes (dermatite miliaire)
s'accompagnant éventuellement d'une alopécie extensive
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Les aoûtats (Trombicula
autumnalis) sont des acariens dont la larve seule est parasite. L'infestation,
appelée trombiculose est fréquente chez le chat, mais aussi chez d'autres
espèces de mammifères dont le chien et l'homme.
La larve parasite
mesure 250 µm à jeun et jusqu'à 500 µm lorsqu'elle s'est alimentée.
L’adulte vit dans
le milieu extérieur où il pond ses oeufs. Après éclosion la larve recherche un
hôte, se nourrit pendant 3 ou 4 jours puis se laisse tomber au sol et mue en
nymphe. Le cycle complet se déroule en environ 2 mois.
Les
larves sont très souvent observables à l'oeil nu. Les aoûtats se localisent
préférentiellement aux zones sans poils : bases des oreilles, espaces interdigités... Quand elles sont gorgées, elles apparaissent comme des petits
points orangés. Elles peuvent également être identifiées au microscope après un
raclage cutané.
Sur les régions du
corps où se fixent les parasites apparaissent des papules, des pustules puis des
croûtes. Ces lésions cutanées s'accompagnent d'un prurit souvent violent et une
aggravation des lésions consécutives au grattage est courante. Une
infestation massive peut provoquer exceptionnellement des troubles nerveux.
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L'infestation
par les poux est appelée phtiriose. L'espèce que l'on trouve chez le chat est
Felicola subrostratus, un pou broyeur ou mallophage.
Les adultes de
couleur jaunâtre mesurent entre 1 et 1,5 mm de long. Ils se nourrissent de
débris cutanés de leur hôte, d'où leur appellation de poux broyeurs. Les lentes
(oeufs) de 1 mm de long sont collées aux poils.
Ces poux sont
des parasites permanents et spécifiques du chat, vivant dans le pelage et sur la
peau. Le cycle dure entre 3 et 6 semaines.
Les parasites
adultes de grande taille sont souvent observés à l'oeil nu. L'identification,
après prélèvement à la pince ou par la technique du scotch‑test se fait à la
loupe ou au microscope.
Les symptômes
sont en général absents ou peu marqués : il s'agit de squamosis, de prurit et
éventuellement de papules, de croûtes et d'alopécie. Ces poux vivent
principalement sur l'encolure, la région dorso‑lombaire et la queue de leur hôte
; les symptômes concernent en premier lieu ces régions mais peuvent s'étendre à
l'ensemble du corps.
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