Chez
de nombreuses espèces domestiques telles que le cheval, la vache ou le chien,
l’insémination artificielle est devenue monnaie courante. C’ est un acte, bien
maîtrisé, avec des résultats équivalents à une
saillie naturelle
Chez le chat, l’insémination artificielle relève presque encore du
domaine de la science fiction et pourtant des recherches existent.
SON HISTOIRE
Il y a environ trente ans que les
premières tentatives d’inséminations artificielles ont eu lieu aux états unis
d’Amérique, et environ vingt années qu’ont été tentées les premières
congélations de semence de chat. La recherche s’est assez vite arrêtée, tout au
moins pour tenter de développer la technique pour les chats domestiques. Fort
heureusement, si le chat est resté un très bon modèle d’étude pour la
reproduction des félidés sauvages en voie de disparition, la demande
d’insémination artificielle en espèce féline reste anecdotique. Les recherches
qui ont été effectuées chez le chat n’ont, en résumé, eu que peu d’applications.
UNE INSEMINATION,
POUR QUOI FAIRE?
Proposer une technique d’insémination artificielle fiable ne veut pas
dire du tout qu’elle peut remplacer les saillies, mais, par contre, de
nombreuses indications, médicales ou zootechniques existent :
■ Refus de saillie de la part de la femelle ou aussi celui du mâle.
■ pour motifs sanitaires, en particulier pour les éleveurs qui refusent
des saillies extérieures pour leur mâle.
■ Le croisement de reproducteurs éloignés géographiquement (en
particulier si on arrive à maîtriser la technique d’insémination artificielle en
semence congelée).
DIFFICULTÉ D'APPLIQUER
L'INSÉMINATION CHEZ LA CHATTE
Si la technique de l’insémination artificielle ne s’est pas répandue pour
la chatte c’est d’ordre financier (les recherches coûtent cher et les
débouchés sont faibles) mais aussi d’ordre pratique. Cette technique présente de
nombreuses difficultés en ce qui concerne la chatte.
► Il faut préciser que l’anesthésie du mâle est un obstacle pour le
prélèvement de semence et qu’on ne récupère que de quoi inséminer une seule
chatte contrairement à un éjaculât de taureau qui, lui, permet d’inséminer
plusieurs centaines de vaches ! En matière d’étalons la comparaison
est énorme.
► La chatte est également une espèce à ovulation provoquée, il faut donc,
non seulement induire cette ovulation, mais également la contrôler afin de
savoir à quel moment ont peut pratiquer l’insémination
► Enfin, les semences récoltées sont en volume très faible en ml.
C’est donc une prouesse technique extraordinaire que d’analyser un volume aussi
faible d’autant plus qu’il n’existe pas, actuellement du matériel spécifique
pour le chat et que celui utilisé chez la chien est peu adapté.
QUEL AVENIR ?
Les progrès récents de la médecine vétérinaire,
à la fois en terme de connaissances et de théories mais également d’équipement
matériel permettent d’espérer des pourcentages de réussite plus élevés.
La demande des éleveurs est de plus en plus
croissante ce qui permet de justifier l’investissement et le temps que
consacrent les chercheurs à la mise au point de cette technique.
Actuellement, certains services de reproduction
d’écoles vétérinaires françaises travaillent sur ce sujet et ont déjà eu la
chance d’obtenir des chatons par l’insémination de semence fraîche et des
premiers essais de sperme congelé ont eu lieu.
Beaucoup de travail reste cependant à faire
pour afficher des taux de réussite équivalents à ceux pratiqués sur les chiens.
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