Selon la lettre du club félinotechnique N° 11 de Royal
Canin - Texte de Madame Elise Malandain Docteur Vétérinaire
La chatte reproductrice
est souvent confrontée à des infections du tractus génital. Des saillies trop
souvent répétées ou des mises bas difficiles sont autant d’occasions de voir se
développer des affections plus ou, moins graves de l’appareil
génital.
Parmi
les plus courantes on peut citer :
la
vaginite
– la
métrite
– le
pyomètre
ETUDIONS-LES
LA VAGINITE
-
Celles-ci sont par définitions des
infections limitées au vagin. Sous diagnostiquées, elles sont pourtant très
fréquentes surtout en fin de
période de chaleurs chez les jeunes chattes ou en retour de
saillie.
Les signes cliniques se limitent à
quelques pertes vaginales, sans aucun symptôme général associé. Bien souvent
cette infection, chez la jeune femelle, se guérit spontanément. Cependant,
certaines formes récidivantes peuvent entraîner une infertilité temporaire. Il
est prudent alors de vérifier l’absence de tumeur, de corps étranger, ou
d’anomalie anatomique.
Quand
l’infection est strictement limitée au vagin, sans atteinte de l’utérus,
on préfère la mise en place de traitements antibiotiques locaux, plutôt que des
traitements par voie générale. D’autant que le recours à des antibiothérapies
préventives (au retour de saillie, par exemple) peut favoriser l’émergence de
souches résistantes.
LA MÉTRITE -
On parle de métrite lorsque
l’infection de l’utérus est d’origine bactérienne. La métrite aiguë se retrouve
très souvent chez la femelle ayant subi une mise bas difficile, longue ou si des
rétentions placentaires ont été constatées.
La symptomatologie d’une métrite
aiguë post partum est rapidement alarmante : les pertes en provenance de la
vulve sentent très mauvais ou sont
hémorragiques.
Le tableau clinique est dominé par une hyperthermie, un
abattement extrême et aussi , un désintéressement de la portée. Une anorexie
peut évoluer en quelques jours
jusqu’au décès.
Un
traitement antibiotique général sous surveillance d’un vétérinaire doit être mis
en place très rapidement.
LE PIOMÈTRE
-
Le pyomètre correspondant à
l’accumulation de pus dans l’utérus de la chatte, on le confond souvent avec la
métrite mais l’origine de cette maladie est tout à fait différente.
Le pyomètre commence en effet par un stade
d’hyperplasie glandulokystique, c’est-à-dire que le développement des glandes de
l’utérus devient plus important et conduit à des sécrétions abondantes et
anormales. L’apparition de cette hyperplasie est principalement sous dépendance
hormonale.
Cette maladie concernera donc
préférentiellement des femelles âgées, ou ayant pris des contraceptifs. Ces
secrétions s’accumulent dans l’utérus, avec parfois des pertes à la vulve, si le
col est ouvert.
Secondairement, ces secrétions sont
contaminées par des bactéries qui se multiplient. On peut constater une
distension de l’abdomen qui peut faire penser que la chatte est pleine.
La chat boit beaucoup plus mais sans
diagnostic à ce stade, l’état de la femelle évolue vers une baisse de l’état
général, une anoréxie voire même un insuffisance rénale.
On avait par le passé, qu’un seul
traitement contre le pyomètre, c’était le retrait de l’utérus malade mais il
existe maintenant des traitements médicaux qui peuvent permettre de sauver le
potentiel reproducteur de la femelle, bien sûr tout dépend de l’évolution de la
maladie et de l’état général de celle-ci.
Toujours savoir qu’en cas de
pertes suspectes, le meilleur réflexe que l’on puisse avoir sera de consulter le
vétérinaire le plus rapidement possible qui posera le diagnostic et le
traitement le plus adapté.
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