David S. BILLER
Docteur en
Médecine Vétérinaire Diplomate du Collège Vétérinaire Américain de Radiologie
Professeur
& Chef du Service de Radiologie
Département des Sciences Cliniques
Faculté de Médecine Vétérinaire Kansas State
University
L'intérêt clinique principal du Dr BILLER se porte sur le
diagnostique échographique des maladies des petits et grands animaux. Son
objet de recherche principal repose sur l'utilisation de l'échographie
dans le diagnostique et l'évaluation des maladies animales spontanées et
l'étude de la Maladie Polykystique des Reins chez les chats. Il a publié
plus de 140 articles scientifiques. Il est invité régulièrement à des
conférences nationales et internationales pour partager ses connaissances
et son expérience sur la
MPR.
La Maladie Polykystique des Reins (MPR) est une maladie
héréditaire des chats persans et des races apparentées. La MPR n'est pas
une nouvelle maladie. Elle a fait l'objet de rapports sporadiques dans la
littérature vétérinaire depuis environ 30 ans. Au cours des 10 dernières
années, elle a été identifiée comme une maladie rénale héréditaire qui
progresse lentement mais irréversiblement. Il a été démontré aujourd'hui
que cette maladie est due à un gène autosomique dominant.
La MPR est une maladie dont les signes cliniques
apparaissent tardivement. Ceux-ci sont d'ailleurs peu spécifiques :
dépression, anorexie, perte d'appétit, polyurie, polydypsie et perte de
poids ; bref, ceux de toute insuffisance rénale
chronique.
La MPR est facilement
diagnostiquée par échographie. A ce jour près de 4000 chats persans ont
été testés par ultrasons aux Etats-Unis et parmi ceux-ci, 37 % ont été
contrôlés positifs.
Il n'y a pas de traitement spécifique de la MPR.
Le traitement est similaire à celui donné pour une
insuffisance rénale chronique de toute origine.
La meilleure chose et la
plus importante que nous puissions faire est de détecter les chats
atteints et les retirer de la reproduction. De DAVID S. BILLER
La Maladie polykystique des reins (MPR)
est une maladie héréditaire des chats persans et des races apparentées. Ce
n'est pas une maladie nouvelle, elle a été caractérisée comme étant une
maladie rénale héréditaire irréversible à évolution lente.
La transmission héréditaire se fait sous
la forme d'un gène autosomique dominant.
La MPR entraîne une hypertrophie des
reins. Des kystes multiples sont présents bilatéralement, depuis la
naissance et augmentent lentement de taille au cours de la vie. Ils
causent l'hypertrophie des reins et entraînent une réduction progressive
de la fonction rénale. Les kystes peuvent varier en grosseur de moins de 1
millimètre à plus de 1 centimètre.
Des kystes ont été observés dans d'autres
organes que le rein, comme le foie et l'utérus.
Le rythme de croissance des kystes rénaux
est des plus variables, ce rythme de croissance varie d'un rein à
l'autre chez le même chat, entre les parents et les descendants
atteints, au sein d'une même fratrie et entre les lignées génétiques.