LES MALADIES DU CHAT - LES MALADIES DU CHAT -LES MALADIES DU CHAT - LES MALADIES DU CHAT - LES MALADIES DU CHAT - LES MALADIES DU CHAT - LES MALADIES DU CHAT - LES MALADIES DU CHAT - LES MALADIES DU CHAT - LES MALADIES DU CHAT -  LES MALADIES DU CHAT - LES MALADIES DU CHAT
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LA CHLAMYDIOSE - LA CHLAMYDIOSE - LA CHLAMYDIOSE - LA CHLAMYDIOSE - LA CHLAMYDIOSE - LA CHLAMYDIOSE

La chlamydiose féline est une affection bactérienne se traduisant par une conjonctivite qui s’accompagne souvent d’une rhinite et occasionnellement d’une pneumonie.

La maladie a été identifiée en Amérique du Nord (USA et Canada), en Australie et dans différents pays d’Europe dont la France. D’après les résultats obtenus par différentes équipes, il apparaît que les chlamydies sont souvent à l’origine de 20 % environ des affections respiratoires supérieures du chat. La connaissance précise de l’incidence de la maladie a été freinée depuis toujours par les difficultés de mise en ouvre d’un diagnostic spécifique. Le développement des tests de dépistage de réalisation aisée nous conduit actuellement à des identifications plus nombreuses qu’on ne l’attendait. Il est d’ailleurs possible que cette affection autrefois mal diagnostiquée soit, de plus réellement en extension du fait de la diminution de l’incidence du coryza bien contrôlé par la vaccination systématique.

SYMPTOMES

Les symptômes apparaissent trois à cinq jours après infection expérimentale, atteignent leur maximum d’intensité du neuvième au treizième jour et durent en moyenne trois semaines, parfois six.

Les premiers signes sont constitués par un blépharospasme, du chémosis et une congestion des muqueuses oculaires. La conjonctivite est soit unilatérale, soit d’emblée bilatérale. Les symptômes se limitent parfois à une conjonctivite bénigne mais des signes respiratoires se développent chez certains chats : jetage, éternuements occasionnels, hypertrophie des ganglions sous-maxillaires

 A NOTER – Cette maladie est beaucoup plus grave chez le Persan et l’Exotic Shorthair du fait  de l’écrasement du nez et des canaux lacrymaux. 

MODES DE TRANSMISSION

La chlamydiose féline est une maladie contagieuse qui se transmet facilement de chat en chat par contact avec les sécrétions  affectées.

Le rôle des fèces contaminés est suspect mais non établie.

La transmission à la descendance par voie vaginale au moment de la mise-bas est possible mais non démontrée : on suppose que ce mode de contamination est à l’origine de l’apparition de l’ophtalmie néonatale qui se produit à l’ouverture des paupières vers l’âge de 15 jours mais aucune identification bactérienne n’a jamais été réalisée.

Les chlamydies  perdent leur pouvoir infectieux en moins de 48 heures à températures ambiantes : un contact étroit avec la source de contamination est nécessaire pour que la transmission se produise, et de ce fait, les cas de chlamydiose se rencontrent le plus souvent dans les collectivités. Il n’est pas exclu que ces cas sporadiques correspondent essentiellement à des réactivations.

LESIONS

Conjonctive 

Des corps chlamydiens peuvent être détectés par examen microscopique à partir du 8° jour après l’infection expérimentale parallèlement à une infiltration de la lamina propira par des neutrophiles et des lymphocytes

Poumons

Les foyers de pneumonie observés macroscopiquement chez les chats expérimentalement infectés correspondent à des lésions microscopiques de pneumonie interstitielle caractérisée par la prolifération des macrophages, des neutrophiles et lymphocytes dans l’interstilium.

Muqueuse nasale

Elle est le siège d’une infiltration par les  neutrophiles.

DIAGNOSTIC CLINIQUE

Celui-ci est impossible et l’identification de l’agent chlamydien est nécessaire pour la confirmation de la maladie. En effet, les symptômes sont comparables à ceux des infections virales respiratoires (rhino-trachéite et calicivirose). Certains symptômes sont néanmoins plus évocateurs d’une affection que d’une autre.

 

C’est ainsi que les ulcères de la bouche et la pneumonie sont fréquents chez les chats infectés par les calicivirus et ne sont pas caractéristiques de la chlamydiose. La rhinite associée à la rhino-trachéite est plus grave que celle qui accompagne parfois la chlamydiose. Par ailleurs, il semble bien établi que les chats atteints d’une infection chlamydienne pure ne présentent jamais d’ulcères de la cornée, ce dernier symptôme étant fréquent dans l’infection herpétique. Le caractère persistant et récidivant de la conjonctivite ainsi que l’amélioration clinique après administration de certains antibiotiques représentant des éléments à prendre en compte dans le diagnostic différentiel. Par ailleurs, la possibilité que des infections mixtes virus-chlamydia ou Mycoplasma félis-chlamydia se produisent, existe.

TRAITEMENT

Etude « in vivo »

Les résultats thérapeutiques d’une infection chlamydienne concordent avec les résultats « in vitro ».

Les tétracyclines constituent le médicament de choix et on préconise de les administrer quatre fois par jour au moins sous forme de collyre et de poursuivre le traitement 15 jours après l’arrêt des symptômes.

Bien que l’efficacité supérieure du traitement par voie générale associée à une administration locale ne soit pas démontrée, il semble indiqué d’appliquer cette association dans le cas de conjonctivite grave ou de troubles de la reproduction

Les tétracyclines s’administrent localement plusieurs fois par jour, sous forme de collyre (à la chlortétracycline à 1%). L’oxytétracycline s’est montrée plus efficace que la chlortétracycline « in vitro » du fait de l’instabilité de cette dernière à 37°C, à pH neutre. Les collyres à la chlortétracycline devront être appliqués 12 fois par jour au minimum.

L’érythomycine, la tylosine, la spiramycine et la rilampicine détruisent efficacement les chlamydies, mais les formes commerciales adaptées au chat n’existent pas ou peu. En cas d’insuffisance rénale, de gestation, de lactation ou chez les très jeunes, l’érythromycine devra remplacer les tétracyclines pour un traitement par voie générale. Dans les collectivités, il est fréquemment indiqué de traiter simultanément l’ensemble des animaux bien que cette mesure n’empêche pas à coup sûr les récidives.

Efficacité  des traitements

 

Les tétracyclines donnent de bons résultats sur les chats vivant isolément chez leur propriétaire. C’est moins vrai si l’infection concerne des chats en collectivité, notamment les très jeunes. Il faut alors :  

traiter pendant un mois au moins tous les animaux,

Répéter le traitement six mois après

Malgré cette précaution, on aboutit que rarement à l’éradication et on doit retenir qu’il est très difficile d’éliminer la chlamydiose dans les effectifs au moyen de la thérapeutique.

PROPHYLAXIE

La prophylaxie sanitaire donne des résultats décevants en raison notamment de la persistance de l’excrétion bactérienne pendant de longues périodes après la guérison apparente.

Nous avons évoqué ci-dessous le large spectre de sensibilité de C. psittaci aux tétracyclines. Hélas, à la difficulté rencontrée pour traiter de façon définitive la maladie dans les effectifs s’ajoute un prix de revient élevé. Dans cette optique, l’intérêt d’une vaccination est tout à fait évident et différents essais à l’aide de vaccins vivants produits en lignée cellulaire ont été réalisés. Si l’efficacité de tels vaccins est maintenant bien établie, leur mode d’action précis reste à élucider. Il semble, en effet, qu’ils soient capables de réduire nettement la symptomatologie sans empêcher complètement la multiplication locale des chlamydies.

Donc la vaccination réduit de façon significative la gravité de la symptomatologie des chats exposés à l’infection.

Le vaccin antichlamydien ne donne pas 100% de protection mais aucun autre vaccin destiné à la protection des voies respiratoires n’atteint ce taux. Quand un animal vacciné est exposé à l’infection, celle-ci ne se manifeste que par une atteinte passagère très superficielle. Le vaccin évite donc l’apparition d’une maladie grave risquant de durer plusieurs jours ou même plusieurs semaines.

 La maladie clinique est donc contrôlée par la stimulation du système immunitaire  mais le mode d’action précis n’est pas connu.

Il a été suggéré que les lésions conjonctivales résulteraient essentiellement de l’action de toxines libérées par les chlamydies et que ces toxines seraient responsables d’une partie des effets cylopathiques observés : le vaccin  étant actif contre ces toxines, la vaccination limitera la traduction clinique de l’infection.

Un vaccin contenant la valence chlamydienne combinée aux valences coryza et panleucopénie féline a été mis sur le marché en France depuis quelques années et l’intérêt de son emploi dans les programmes de vaccination doit être envisagé.

L’absence d’excrétion de la souche vaccinale aux niveaux conjonctival et intestinal est à mettre à l’actif de l’innocuité de ces vaccins. En effet, les risques de transmissions aux chats ou hommes en contact sont très limités. Ce point était très important à contrôler en raison du problème du pouvoir pathogène potentiel de cette bactérie du chat pour l’homme.  

Le protocole de primo-vaccination consiste à vacciner les chatons dès l’âge de 8 à 12 semaines (ou à 6, 9 ou 12 semaines s’il existe un risque particulier), puis à effectuer un rappel annuel qui doit se situer en dehors des périodes de gestation pour les reproductrices. Il est à noter que la chlamydiose peut apparaître dès l’âge de 5 semaines et, dans ce cas, on pourra administrer le vaccin dès la 4° semaine et répéter la vaccination toutes les 3 à 4 ou 4 à 5 semaines au moins jusqu’à l’âge de 3 mois. Précisons que ce protocole particulier doit être considéré comme une réponse adaptée à une situation d’urgence, le protocole à appliquer dans les effectifs ne manifestant pas de symptômes étant constitués par 2 ou 3 injections successives en primo-vaccination suivies ensuite d’un rappel par an.

 

Dans la mesure où la chlamydiose représente une source significative de problèmes pathologiques chez le chat en France, la vaccination représente un outil  intéressant pour son contrôle.