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En France, l’identification des chats est obligatoire, avant tout transfert de propriété (article L212-10 du nouveau Code Rural : « Les chiens et chats, préalablement à leur cession, à titre gratuit ou onéreux, sont identifiés par un procédé agréé par le ministre chargé de l'agriculture mis en œuvre par les personnes qu'il habilite à cet effet. [...] L'identification est à la charge du cédant. »)

C’est donc uniquement l’éleveur qui doit faire pratiquer cet acte par le vétérinaire avant de céder le chat.

En dehors du fait que l’identification permet de retrouver le propriétaire de l’animal en cas de fugue, de permettre au chat de voyager vers l’étranger, les DOM/TOM, ou un département officiellement déclaré infecté de rage, c’est aussi le passage incontournable pour l’obtention de son pedigree.

Les acteurs de l’identification du chat

I-CAD (Fichier National d’Identification des Carnivores Domestiques).
I-CAD enregistre les données d’identification transmises par le vétérinaire et gère le fichier national des carnivores domestiques (chiens, chats, furets), depuis début 2013.

Le vétérinaire
C’est lui qui identifie l’animal et transmet les données à I-CAD, par voie dématérialiséee la plupart du temps. Deux techniques d’identification sont utilisées : la puce (ou transpondeur) électronique et le tatouage.

La puce est un petit cylindre d’une dizaine de millimètres en matériau biocompatible ;

Le tatouage a été progressivement supplanté par la puce, mais reste accepté pour les mouvements à l’intérieur de l’UE si le chat avait été tatoué avant juillet 2011.

L’éleveur
C’est lui qui communique au vétérinaire les informations sur son identité et son statut ainsi que celles de l’animal à identifier. Son rôle est essentiel pour vérifier que toutes les données renseignées par le vétérinaire sont correctes avant transmission à I-CAD.

Historique

La procédure a évolué plusieurs fois ces dernières années.
Jusqu'à fin 2012, c'est la SIEV qui était chargée de la gestion du fichier d'identification des carnivores domestiques autres que les chiens.
Voci les explications de ce qui a changé au cours de ces dernières années - explications de Mme Marie-Bernadette PAUTET

   

SIEV : Ce qui a changé dans l’identification

Synthèse de Marie-Bernadette PAUTET

Contexte

Le SIEV (Société d’Identification Electronique Vétérinaire) remplit une mission de service public qui lui est déléguée par l’état.

Il a plusieurs rôles :

· Il distribue aux vétérinaires les kits de pose des transpondeurs qu’il reçoit des fabricants : le SIEV effectue un reconditionnement par 10 en joignant à chaque kit les documents à

remplir lors de l’identification de l’animal, et il gère les stocks ; · Il distribue les numéros de tatouage aux vétérinaires ou tatoueurs agréés ; · Il distribue les passeports européens aux vétérinaires ;

· Il enregistre les données d’identification retournées par les vétérinaires ou les tatoueurs agréés ; · Il gère le fichier national des Carnivores Domestiques autres que les Chiens (anciennement

appelé « fichier national félin »). Il y a environ 35 personnes qui travaillent au SIEV, dont les locaux sont à l’Hay les Roses. Le SIEV a récemment fait évoluer la procédure d’enregistrement d’une identification, aussi il était important pour le LOOF de comprendre les modifications effectuées pour mieux informer les éleveurs et travailler en cohérence avec le SIEV.

Le but de ce compte-rendu est donc de passer cette information auprès des éleveurs.

Ce qui change sur le certificat

Voici l’explication du SIEV, telle que le LOOF la comprise, des différents points nouveaux de ce formulaire

DETENTEUR

La personne qui fait tatouer ou pucer l’animal n’est plus dénommé son propriétaire mais son détenteur. En effet, le certificat d’identification d’un animal n’est pas considéré comme une preuve légale de propriété. Seul l’est le contrat de vente, que le vétérinaire qui identifie l’animal ne demande pas en général. Le nouveau cahier des charges du SIEV impose que le détenteur soit une seule personne (physique ou morale) : on ne peut donc plus avoir de cartes d’identification à deux noms (M. untel et Mme Unetelle). Le LOOF va devoir s’aligner et prendre cela en compte. En effet, jusqu’à présent, les affixes par exemple peuvent être pris à plusieurs noms (bien que ceci ne soit pas recommandé car souvent source de conflits ultérieurs entre les parties).

Dans ce cas, la délivrance de pedigrees devra pouvoir être faite lorsque la carte d’identification de la femelle est à un seul des noms des propriétaires de l’affixe.

· Particulier/professionnel :

Il s’agit de permettre aux professionnels de l’animal qui ont un SIRET (donc par exemple les animaleries ou établissements de garde, mais aussi les éleveurs professionnels) de gérer directement eux-mêmes les transferts des animaux qu’ils ont fait identifier, ou les modifications sur leurs propres coordonnées. Si le SIRET est renseigné, alors le SIEV va attribuer au professionnel un accès avec mot de passe sur www.siev.fr. Le SIEV contacte petit à petit les éleveurs concernés pour constituer son fichier de professionnels. Par la suite, les particuliers pourront aussi avoir un accès pour signaler un changement de coordonnées par exemple.

A noter que le n° de SIRET ne doit être indiqué que si le détenteur a une activité relative à la détention ou vente d’animaux (professionnel au sens du code rural, donc pour les éleveurs ceux qui font au moins deux portées dans une année), cela n’a rien à voir avec la case « personne morale » qui indique juste que le détenteur n’est pas une personne physique (par exemple, cas d’une clinique qui possède des chats, etc.) Mais la différence de traitement entre particulier et professionnel ne s’arrête pas là…Lorsque le détenteur est un particulier, le SIEV émet une carte d’identification définitive qui lui est envoyée par courrier. Lorsqu’il s’agit d’un professionnel, alors seul un « document de traçabilité » lui est transmis, en général par email. Ce n’est que lorsque ce professionnel vendra le chat à un particulier que la carte d’identification « classique » sera générée et envoyée au nouveau détenteur. Le transfert pourra être fait par le professionnel directement sur le site www.siev.fr. NB : dans le cas où un éleveur professionnel garde un chat de sa « production », il lui suffit d’appliquer la procédure standard de transfert d’un professionnel à un particulier, mais en mentionnant ses propres coordonnées comme nouveau détenteur, il recevra alors la carte d’identification. Dans tous les cas, le SIEV ne demande plus la signature des deux parties en cas de transfert, mais uniquement celle de la personne qui transfère. Ceci est bien visible sur le verso d’une carte d’identification (voir page suivante).

ANIMAL

Première nouveauté dans cette rubrique : il y a distinction entre les animaux de race (inscrits au livre des origines) ou non. La liste des races est alignée sur celle du LOF (chiens) ou du LOOF (chats). En ce qui concerne les chats, ont été rajoutés aux races du LOOF deux types raciaux : « chat de maison » et « européen »... Le SIEV nous a indiqué que la grande majorité des chats non inscrits à un livre des origines sont à ce jour enregistrés par les vétérinaires en tant qu’« européen » (NB : la race LOOF est « european shorthair »). A noter que, sur la carte d’identification définitive, la rubrique s’intitule « type racial » que ce soit pour un chat inscrit au LOOF ou non.

Seconde nouveauté : alors que pour les chats non inscrits au LOOF seul figure un nom (le « nom d’usage »), pour les chats de race figurent deux noms : le nom de naissance et le nom d’usage. Le nom de naissance (qui est donc celui du pedigree) ne peut pas être changé par le détenteur, alors qu’il peut faire modifier à sa guise le nom d’usage. Cela paraît bien, le seul problème est que, pour tous les chats enregistrés sur la base de l’ancien certificat provisoire (où ne figure qu’un seul « nom »), ce nom est rentré par le SIEV commenom d’usage MAIS n’est pas enregistré comme nom de naissance. Ce problème a été soulevé auprès du SIEV, qui nous a indiqué que l’éleveur peut demander la correction en renvoyant au SIEV l’original de la carte sur laquelle il demande que le nom soit mis en nom de naissance. Les anciens certificats ne devraient plus être trop nombreux (le SIEV   a indiqué au LOOF que tous les transpondeurs livrés aux vétérinaires après le 1er février étaient accompagnés du nouveau formulaire)