Couleur du pelage blanc craie sans aucune trace
de jaune, dessin rouge châtaigne dans le visage avec une flamme blanche, les
oreilles blanches. Le museau, les coussinets et l’intérieur des oreilles
légèrement rose coquille. Pelage long , doux et soyeux jusqu’à la racine des
poils. Pas de sous-pelage laineux.
La tête forme un carré court avec de grandes
oreilles bien poilues, bien droites et placées relativement l’une près de
l’autre, un long nez et des yeux ronds couleur ambre claire, contour des yeux
rose clair.
Le corps est long, robuste avec des pattes assez
courtes, bons petits pieds ronds avec des oreilles bien velues. Les mâles
doivent être particulièrement bien musclés au cou et aux épaules.
La queue pleine est assez longue, de couleur
rouge châtaigne avec de vagues anneaux rouge châtaigne chez le chat adulte, des
anneaux bien visibles chez les chatons.
Voilà le portrait idéal du
chat ‘’ Turc de Van’’ de l’époque.
En
1971, deux ans plus tard, la FIFe (Fédération Internationale Féline) accepte ce
standard. Celui qui veut élever des ‘’Turcs de Van’’ y est soumis.
Comme il fallait bien lui donner un nom et que
ces chats avaient été trouvés dans la région du Lac de Van situé au sud-est de
la Turquie, ils furent appelés ‘’Turc de Van’’ .
Nos éleveuses,
sont rejointes par une autre compatriote, une certaine Lydia ROUSSEL. Elles
furent des expertes afin promouvoir cette race en Angleterre mais un problème se
posa très vite : la consanguinité, comme dans beaucoup de nouvelles races et
comme dans beaucoup de variétés d’animaux .
Miss Laura LUSHINGTON obtint
dans sa première portée : 2 mâles, 2 femelles avec Burdur, Stamboul Bysantium,
Antalya Anatolia et Van Iskendurum Guzelli. On retrouve encore aujourd'hui
certains d'eux sur les pedigrees.
Laura LUSHINGTON
commit deux erreurs en un coup. Les chats ‘’Van’’ devaient avoir en même temps
un dessin très précis et une couleur unique, le rouge châtaigne. Conséquence
négative mais prévue , les éleveurs ne savaient plus à quel Saint se vouer pour
essayer d’avoir cette correspondance. Ils durent éliminer beaucoup de bons
reproducteurs et par conséquent il y eut beaucoup de stérilité avec des mariages
consanguins.
Parmi les
gentils chats ‘’Van’’ s’en suivent des erreurs de caractères et des chats faux
et farouches apparurent, défauts totalement étrangers à cette race originalement
fière et indépendante.
Au milieu des
années 80, la GCCF fait une tentative ridicule quant à l’adoucissement des
limitations de couleurs, suivie au pied et à la lettre par la FIFe. En plus de
la couleur châtaigne, le Van fut accepté aussi dans la couleur crème et de plus,
sauf pour les chats aux yeux couleur ambre, les chats aux yeux bleus, orange et
bleu sont reconnus. La couleur décrite reste quand même maintenue.
Laura LUSHINGTON
est en fait responsable de cette pénible et triste évolution des choses car elle
régnait en dictateur dans le TURKISH VAN CAT CLUB fondé en 1983. Celui qui ne
suivait pas les règles comme un esclave, figurait immédiatement sur la liste
noire.
Les anglais étant confrontés avec cette
fameuse quarantaine qui frappe leur pays, exportèrent en 1969 vers les Etats
Unis quelques spécimens et ensuite vers la France en 1979.
Les éleveurs de ces différents pays tout
comme ceux d’ Angleterre par la suite, se chargèrent de redonner à cette race
toute sa noblesse
En 1973, le mâle
Vadibali Zencelil arrive en
Hollande et est élu meilleur jeune à l'exposition d'Amsterdam la même année.
1976 voit
l'arrivée en Suisse de Dar Es Salaam's
Ataturk et sa fiancée Dar Es
Salaam's Smyrna.
Kastamonou Fahir
fait une entrée triomphale en France en 1978, ce mâle est issu de l'élevage de
Lydia Russel.
De
nos jours, malgré cette petite avance sur les autres pays d’Europe, le ‘’van’’
est moins répandu dans notre pays que dans d’autres pays européens. La plupart
de ceux-ci étaient concentrés dans le Var peut-être, parce que cette région
abrite une forte population d’arméniens qui ont quitté leur pays en emmenant
avec eux leur chat.
On trouva vite des ‘‘Turc de Van’’ aux
Etats-unis, en Suède puis l’Allemagne (sans doute aussi grâce à ses immigrés
turcs) puis la Hollande et la Suisse.
Par la suite, les anglais ont essayé de
conserver au maximum les caractéristiques de cette race naturelle avec leur
belle robe blanche tachée d’auburn limité autour des oreilles et sur la queue.
L’idéal étant que la tête présente deux taches oranges séparées par une flamme
blanche. Quant à la queue, elle est rouge sur toute la longueur avec de légers
anneaux. Ce marquage avec une couleur dominante blanche et des zones
discrètement colorées est appelé ‘’motif
van’’, le terme pouvant désormais s’appliquer à des chats d’autres races
qui présenteraient les mêmes caractéristiques.
Si l’auburn et
blanc (avec des marques brun rouge) est la couleur d’origine de ce chat, une
forme naturellement atténuée avec des marques crèmes a fait plus tard apparition
et a engendré une nouvelle variété. Quoique dans l’idéal les marques doivent
être circonscrites à la face et à la queue, dans les deux variétés, des petites
taches sur le corps sont tolérées dans le cas d’un spécimen excellent. Michelle
LEDERMAN, l’une des premières éleveuses de chat turcs en France disait que le
type prévalait sur la couleur.
Le corps du ‘’turc van’’
est robuste et assez allongé, avec l’encolures et des épaules particulièrement
musclées chez le mâle qui peut atteindre 10 kgs dans sa pleine maturité. Les
femelles sont plus petites, d’un gabarit équivalent à celui d’une chatte
birmane. Le Van est tout en muscles. En marchant il se déhanche et sa queue
balance de droite à gauche.
PEU REPANDU EN
FRANCE...
Mais déjà tant aimé...
C'est Madame la Générale
Marie Nathalie LEDERMANN qui contribua dans la deuxième partie du 20° siècle à
démocratiser le Turc de Van en France
Le
premier chat importé en France vient de l’Elevage de Lydia ROUSSEL avec
KASTAMOUNOU SHAIR son premier mâle et ensuite ALTINTAS RAIBE son deuxième mâle.
Elle acheta en Allemagne une femelle appelée
Dilbert von Labrador et démarra
ainsi l’élevage.
Sa première portée était
composée de 4 CHATONS : deux mâles et deux femelles.
Cette éleveuse vivait dans
l’arrière pays niçois, dans un site très élevé et très sauvage où les chats
vivaient en toute liberté.
Son cheptel
était très important, composé de plusieurs dizaines de chats. C’est à cette
époque que Christiane CARDEAU rencontra ce personnage hors du commun.
Véritable coup de foudre qu’elle eut devant tous ces beaux chats. Durant deux
ans, elle ira régulièrement rendre visite à sa nouvelle amie, partageant la même
passion, le ‘’Turc Van’’.
Deux ans plus tard, la voici avec son premier
couple de Turc Van
Elle démarrera avec GUIDICHAR et GHAZI, puis
d’autres chats viendront augmenter le cheptel de celle-ci.
Christiane CARDEAU connut la traversée du désert
mais elle s’acharna de sélection en sélection à retrouver l’originalité de la
race, en sélectionnant les sujets pour lui redonner le caractère initial.
Un autre combat que Christiane mène encore
actuellement pour la sauvegarde et le conservatoire de race pure de ce chat.
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