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PASSEPORT

Développement de la race : années 1950

Pays : Grande Bretagne

Pays d'Origine :

Type : poil long

Corps : allongé et musclé

Poids maximum : 10 kg

Les plus : forte personnalité et voix agréable

Attention : aime nager

 

 

 

Quand  son Arche  s’échoua sur l’Ararat, la plus haute montagne d’Arménie, Noë fit s’envoler les pigeons qui s’y trouvaient, les chats quittèrent également l’arche pour essayer d’attraper les pigeons, hélas, ils coururent après eux sans jamais les attraper bien sûr puisqu’ils volaient. Ils arrivèrent ainsi  jusqu’aux rives du lac de Van situé en plein milieu de l’Arménie Sainte, aux frontières de la terre d’Eden. L’Arménie était un empire du nom de OURARTOU.

 

 Les chats s’y sentirent si bien qu’ils y restèrent. On pouvait les voir se prélasser le long des rives et le soir pour se rafraîchir  plonger dans les eaux du lac.

 

Quelle belle légende, en tout cas il faudra attendre des siècles avant qu’ils arrivent sur nos continents, voici leur histoire…

 

 

 

 

 

 

                                                          

 

Ils quittèrent leur sol natal la première fois en 1933 dans les bagages de Monsieur Karelu, de de nationalité turque qui vint s'installer en Normandie. L’histoire étrangère des ‘’Turc de Van’’ aurait pu commencer dans notre pays mais la guerre survint et l’on perd la trace de ces merveilleux chats.

 

 

En 1955, une anglaise, une certaine Laura LUSHINGTON fantaisie, accompagnée d’une amie Sonia HALLIDAY, photographe enthousiaste, décidèrent d’un voyage en Turquie. Après de nombreuses péripéties toutes plus enrichissantes les unes que les autres, elles arrivèrent sur le territoire entre les contreforts de l’Ararat, le mont de Noë, et le cours supérieur du Tigre. Dans cette région légendaire de ‘’l’Aurore orientale’’  est situé le lac de  Van (le plus grand  lac salé d’Europe), sa superficie est de 3 700 km2 et il est dominé par des sommets volcaniques dépassant plus de 3 000m de hauteur. Le site est grandiose et enchanteur. Les deux amies furent  émerveillées par cette région et de nombreuses photos y furent prises. Et quelle fut leur surprise en découvrant la faune qui avait pris pension dans cette région,  de voir de leurs propres yeux les chats les plus merveilleux se promener en toute candeur et se prélasser sur les bords des rives du lac de ‘’Van’’. Ces chats qui n’hésitaient pas à plonger dans les eaux du lac,  se montrèrent amicaux et affectueux envers elles. Elles furent  totalement frappées  et émerveillées par la beauté des chats du cru qu’elles  décidèrent d’en ramener un couple en Angleterre, rapt que Mme LUSHINGTON recommença une deuxième fois  en 1959 lorsqu’elle retourna en Turquie. A son retour,  elle rapporte dans ses bagages un deuxième couple afin de pouvoir procéder à différents mariages sans trop de consanguinité.

 

Ces deux couples de chats s’évertuaient à n’engendrer que des chats blancs avec des taches rousses sur la face et la queue. Cette particularité devint la base du standard préliminaire que Mme LUSHINGTON établit elle-même tout simplement en décrivant ce qu’elle voyait de ces chats. En 1962  elle  proposa un standard mais  la race ne fut officiellement reconnue par le GCCF (Governing Council of the Cat Fancy ) qu’en 1969.

 

 

 

 

 

Couleur du pelage blanc craie sans aucune trace de jaune, dessin rouge châtaigne dans le visage avec une flamme blanche, les oreilles blanches. Le museau, les coussinets et l’intérieur des oreilles légèrement rose coquille. Pelage long , doux et soyeux jusqu’à la racine des poils. Pas de sous-pelage laineux.

 

La tête forme un carré court avec de grandes oreilles bien poilues, bien droites et placées relativement l’une près de l’autre, un long nez et des yeux ronds couleur ambre claire, contour des yeux rose clair.

 

Le corps est long, robuste avec des pattes assez courtes, bons petits pieds ronds avec des oreilles bien velues. Les mâles doivent être particulièrement bien musclés au cou et aux épaules.

 

La queue pleine est assez longue, de couleur rouge châtaigne avec de vagues anneaux rouge châtaigne chez le chat adulte, des anneaux bien visibles chez les chatons.

 

 

Voilà le portrait idéal du chat ‘’ Turc de Van’’ de l’époque.

 

 

En 1971, deux ans plus tard, la FIFe (Fédération Internationale Féline) accepte ce standard. Celui qui veut élever des ‘’Turcs de Van’’ y est soumis.

 

Comme il fallait bien lui donner un nom et que ces chats avaient été trouvés dans la région du Lac de Van situé au sud-est de la Turquie, ils furent appelés ‘’Turc de Van’’ .

 

Nos éleveuses, sont rejointes par une autre compatriote, une certaine Lydia ROUSSEL.  Elles furent des expertes afin promouvoir cette race en Angleterre mais un problème se posa très vite : la consanguinité, comme dans beaucoup de nouvelles races et comme dans beaucoup de variétés d’animaux .

 

Miss Laura LUSHINGTON obtint dans sa première portée : 2 mâles, 2 femelles avec Burdur, Stamboul Bysantium, Antalya Anatolia et Van Iskendurum Guzelli. On retrouve encore aujourd'hui certains d'eux sur les pedigrees.

 

 

Laura LUSHINGTON commit deux erreurs en un coup. Les chats ‘’Van’’ devaient avoir en même temps un dessin très précis et une couleur unique, le rouge châtaigne. Conséquence négative mais prévue , les éleveurs ne savaient plus à quel Saint se vouer pour essayer d’avoir cette correspondance. Ils durent éliminer beaucoup de bons reproducteurs et par conséquent il y eut beaucoup de stérilité avec des mariages consanguins.

 

Parmi les gentils chats ‘’Van’’ s’en suivent des erreurs de caractères et des chats faux et farouches apparurent, défauts totalement étrangers à cette race originalement fière et indépendante.

 

Au milieu des années 80, la GCCF fait une tentative ridicule quant à l’adoucissement des limitations de couleurs, suivie au pied et à la lettre par la FIFe. En plus de la couleur châtaigne, le Van fut accepté aussi dans la couleur crème et de plus, sauf pour les chats aux yeux couleur ambre, les chats aux yeux bleus, orange et bleu sont reconnus. La couleur décrite reste quand même maintenue.

 

Laura LUSHINGTON est en fait responsable de cette pénible et triste évolution des choses car elle régnait en dictateur dans le TURKISH VAN CAT CLUB fondé en 1983. Celui qui ne suivait pas les règles comme un esclave, figurait immédiatement sur la liste noire.

 

Les anglais  étant confrontés  avec cette fameuse quarantaine qui frappe leur pays,  exportèrent en 1969 vers les Etats Unis  quelques spécimens et ensuite vers la France en 1979.

 

Les éleveurs de ces différents pays tout comme ceux d’ Angleterre par la suite, se chargèrent de redonner à cette race toute sa noblesse

 

En 1973, le mâle Vadibali Zencelil arrive en Hollande et est élu meilleur jeune à l'exposition d'Amsterdam la même année.

 

1976 voit l'arrivée en Suisse de Dar Es Salaam's Ataturk et sa fiancée Dar Es Salaam's Smyrna.

 

Kastamonou Fahir  fait une entrée triomphale en France en 1978, ce mâle est issu de l'élevage de Lydia Russel.

 

De nos jours, malgré cette petite avance sur les autres pays d’Europe, le ‘’van’’ est  moins répandu dans notre pays que dans d’autres pays européens. La plupart de ceux-ci étaient concentrés dans le Var peut-être, parce que cette région abrite une forte population d’arméniens qui ont quitté leur pays en emmenant avec eux leur chat.

 

On trouva vite  des ‘‘Turc de Van’’ aux Etats-unis, en Suède puis l’Allemagne (sans doute aussi grâce à ses immigrés turcs) puis la Hollande et la Suisse.

 

Par la suite, les anglais ont essayé de conserver au maximum les caractéristiques de cette race naturelle avec leur belle robe blanche tachée d’auburn limité autour des oreilles et sur la queue. L’idéal étant que  la tête présente deux taches oranges séparées par une flamme blanche. Quant à la queue, elle est rouge sur toute la longueur avec de légers anneaux. Ce marquage avec une couleur dominante blanche et des zones discrètement colorées est appelé ‘’motif van’’, le terme pouvant désormais s’appliquer à des chats d’autres races qui présenteraient les mêmes caractéristiques.

 

Si l’auburn et blanc (avec des marques brun rouge) est la couleur d’origine de ce chat, une forme naturellement atténuée avec des marques crèmes a fait plus tard apparition et a engendré une nouvelle variété. Quoique dans l’idéal les marques doivent être circonscrites à la face et à la queue, dans les deux variétés, des petites taches sur le corps sont tolérées dans le cas d’un spécimen excellent. Michelle LEDERMAN, l’une des premières éleveuses de chat turcs en France disait que le type prévalait sur la couleur.

 

Le corps du ‘’turc van’’ est robuste et assez allongé, avec  l’encolures et des épaules particulièrement musclées chez le mâle qui peut atteindre 10 kgs dans sa pleine maturité. Les femelles sont plus petites, d’un gabarit équivalent à celui d’une chatte birmane. Le Van est tout en muscles. En marchant il se déhanche et sa queue balance de droite à gauche.

 

PEU REPANDU EN FRANCE...

Mais déjà tant aimé...

C'est Madame la Générale Marie Nathalie LEDERMANN qui contribua dans la deuxième partie du 20° siècle à démocratiser le Turc de Van en France

 

Le premier chat importé en France vient de l’Elevage de Lydia ROUSSEL avec KASTAMOUNOU SHAIR son premier mâle et ensuite ALTINTAS RAIBE son deuxième mâle. Elle acheta en Allemagne une femelle  appelée Dilbert von Labrador et démarra ainsi l’élevage.

 

Sa première portée  était  composée de 4 CHATONS :  deux mâles et deux femelles.

 

Cette éleveuse vivait dans l’arrière pays niçois, dans un site très élevé et très sauvage où les chats vivaient en toute liberté.

 

Son cheptel était très important, composé de plusieurs dizaines de chats. C’est à cette époque que Christiane CARDEAU rencontra ce personnage hors du commun. Véritable  coup de foudre qu’elle eut devant tous ces beaux chats. Durant deux ans, elle ira régulièrement rendre visite à sa nouvelle amie, partageant la même passion, le ‘’Turc Van’’.

 

Deux ans plus tard, la voici avec son premier couple  de Turc Van

 

Elle démarrera avec GUIDICHAR et GHAZI, puis d’autres chats viendront augmenter le cheptel de celle-ci.

 

Christiane CARDEAU connut la traversée du désert mais elle s’acharna de sélection en sélection à retrouver l’originalité de la race, en sélectionnant les sujets pour lui redonner le caractère initial.

Un autre combat que Christiane mène encore actuellement pour la sauvegarde et le conservatoire de race pure de ce chat.

 

 

 

 

 

Dès sa naissance, bébé Turc Van en impose avec ses 140 grammes, il vous en met plein la vue.

 

Sa croissance est vertigineuse. Un détail qui n'échappera pas à son futur maître, à trois mois il pèse 700 g à 1 kg de plus que les autres. Il faut dire que notre bébé ne se fait pas prier à table. Inutile de lui tendre une bouchée de viande quand il alterne tétées et menus bébés chats. Il n'y va pas par quatre chemins pour atteindre son assiette, tout seul comme un grand, il goûte, il croque, il avale et remet ça : il a à peine un mois. Péché mignon : le poisson !

 

 

 

 

 

Il n'a pas fini de vous étonner par ses espiègleries, ses câlineries et autres bavardages, intelligence et surtout fidélité à toutes épreuves. Il est très franc Il choisit lui même son maître dans une famille et lui est fidèle. Il n’a pas peur des chiens, il s’entend bien avec eux. Obéissant et très "cabot" il s'éduque facilement et rapidement. Il pourra marcher en laisse ou même librement à vos côtés, répondra au sifflet, rapportera une balle…

 

Grand champion de natation toutes catégories, c'est une des particularités de la race. L'eau le fascine, il lui arrive de piquer une tête dans la bassine à vaisselle ou dans votre bain. Il aime se promener sous la pluie, s'ébattre dans la neige. Il recherche l'affection comme l'homme cherche l'eau dans le désert. Il n'est pas du tout indépendant et rendra au centuple l'amour et l'affection que vous lui porterez.