D’où vient
le singapura ?
A l’origine, de Singapour. Rappelons pou les nuls
en géographie que Singapour est une île qui se trouve à la pointe de la
Malaisie, dans le Sud-Est asiatique. Là-bas, vivent une multitude de chats
errants, qui survivent en mangeant les restes de poissons laissés par
l’industrie de la pêche. Tous ces chats menaient une dure existence de S.D.F.,
sans cesse menacés de rapt par la fourrière, et traînaient dans les égouts et
les caniveaux, ce qui leur valut le surnom dédaigneux de " chat des égout ".
Parmi eux, un oeil attentif pouvait toutefois repérer plusieurs types : un
modèle unicolore ou avec des taches blanches, et puis un autre, plus étonnant,
de petite taille, avec une robe brune tiquetée (le " ticking " présent aussi
chez l’abyssin). et de grands yeux cerclés de noir.
En route
pour les Etats-Unis
Une chance : l’oeil attentif était là. C’était
celui de Tommy MEADOW. Cette Américaine vivait à Singapour avec son mari depuis
quelques années. Comme elle s’intéressait aux chats et en élevait elle-même,
elle ne manqua pas de remarquer cet étonnant félin qui traînait dans les et qui
vivaient aussi dans les égouts. On pense qu’il s’agit de chats de marins qui
échappèrent à leur propriétaire et qui élurent domicile à Singapour. Résultat :
en repartant aux Etats-Unis, en 1974, elle ramena plusieurs de ces chats dans
ses bagages (ils s’appelaient Tess (femelle), Tickle (mâle) et Pusse (femelle)
et étaient tous trois de couleur sépia agouti). Grâce à eux, elle
commença un programme de reproduction et établit un premier standard de la race,
Puss et Tickle donnèrent naissance à George et gladys.
En 1980, un
autre éleveur suivit ses traces en important de Singapour un quatrième sujet,
baptisé Chico. On donna le nom de Singapura à la race, en référence à son pays
d’origine.
LA
CONTREVERSE
Un théorie met en doute cette histoire et défend
la thèse d’une tromperie de la part des époux MEADOWS. On raconte que Tommy qui
était éleveuse et exposait des orientaux avait croisé des burmese avec des
abyssins et qu’ elle les avaient introduits à Singapour dans le but de leur
donner un aura romantique.Mais le fait de savoir si les fondateurs se sont
accouplés à Singapour ou dans le Michigan importe peu finalement.
une enquête a
été menée par la CFA, laquelle a interrogé l’importatrice de la race, Tommy
Meadow. Celle-ci a reconnu avoir utilisé quelques burmeses, au départ de son
programme d’élevage, pour tester la race afin d’en éliminer les gènes solides
(qui auraient pu produire des robes unicolores, indésirables chez le singapura).
Son argumentation a convaincu.
La CFA ( accepta
d’enregistrer les Singapura à partir de 1982, ils durent néanmoins attendre 1988
pour concourir pleinement en exposition.
En France, c’est une éleveuse du Midi (Annie Léotard) qui
importa le premier sujet : il s’agissait de Juciful Vonji. Cette chatte a
aujourd’hui neuf ans. Par rapport aux premiers sujets importés, la race a bien
évolué, ce qui explique sans doute le succès des singapuras en exposition
(surtout en jugement traditionnel).
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