SKOGKATT, en Norvégien,

CHAT DES FORETS NORVEGIENNES en Français.

Contrairement aux autres races, le Skogkatt n'est pas le résultat d'une reproduction planifiée mais la conséquence de l'évolution d'un chat placé dans des conditions de survie particulièrement difficiles: le rigoureux climat de la Norvège.

Son aspect sauvage cache un "amour de chat", câlin, excellent compagnon pour les enfants, les autres chats ou les chiens.

Il y a des siècles, de très grands chats en Norvège...

Les Vikings emmenaient-ils leurs chats lors de leurs expéditions vers des terres connues ou inconnues ? ... ou les ont-ils ramenés de ces contrées lointaines ?

Il est probable que l'arrivée à l'époque préhistorique de chats à poils courts venus de l'Europe du Sud serait à l'origine de la race, par une sélection naturelle des individus capables de développer une fourrure épaisse et de ce fait, de résister au rigoureux climat de la Norvège.

Un prêtre danois qui vivait en Norvège dans les années 1550, Peter Clausson Friis et qui s'intéressait beaucoup à la faune et à la flore avait subdivisé le lynx norvégien en trois classes ; le loup-lynx, le renard-lynx et le chat lynx. Plus tard, il est apparu que, ce que Peter Clausson Friis appelait chat-lynx, était tout simplement un chat des forêts norvégiennes. Sa ressemblance physique avec le lynx (grandeur, collerette, plumets aux oreilles) se trouvait confortée par son habileté à attraper les poissons dans les lacs et les ruisseaux...comme le lynx

Au fil des siècles, de nombreux contes et légendes avaient évoqué la présence en Scandinavie de grands chats. Blancs étaient ceux qui tiraient le char de Freya, la déesse de la fertilité et de l'amour ? Etait-ce ce chat que le Dieu Thor était incapable de soulever à cause de son poids ? Qui sait...

le XXème siècle: la Norvège découvre le skogkatt et le protège.

En 1912, l'auteur norvégien Gabriel Scott écrit un livre pour enfants dont le personnage principal est un chat des forêts nommé Solvfaks.

Dans les années 30, les Norvégiens commencèrent à s' intéresser à ce représentant de leur faune. Au début des années 70, furent mis en place de véritables programmes de reproduction. Ceux-ci résultaient de la constatation suivante : la ruralisation des contrées norvégiennes allait amener une possibilité de survie des chats à poils courts. En effet génétiquement, le croisement entre des chats à poils courts et des chats à poils longs donne des chats à poils courts et donc la race pouvait disparaître.

1976 c'est la reconnaissance de la race par la FIFe, la plus grande organisation internationale de chat en Europe. A cette occasion, le journal télévisé norvégien mettait "à la une" l'évènement. La vedette du jour Pan's Trul était venu accueillir à l'aéroport ceux qui avaient défendu le dossier à Paris.

Un grand travail de recherche commença pour trouver des lignées apportant une diversité de gènes. Les chats découverts... dans des fermes... chez des particuliers... devaient passer un examen devant des Juges qui décidaient de leur conformité au Standard. C'était des "novices". Ce travail dura jusqu'en 1990, année où il fut décidé l'arrêt de l'admission des novices. Les plus grands éleveurs d'alors, les "Pionniers" étaient Else Nylund, Randi et Arild Grotterod, sous les affixes de "Pan" pour la première et de "Torvmyra" pour la famille Grotterod. Il n'est pas rare de voir 20 ans plus tard, sur nos pedigrees ces affixes qui ont "fait" la race

Les grands ancêtres

1982 : les "skogkatt" débarquent en France

Asbjorn, Drakkar et Fjord Fenomen de la Pendjari arrivèrent donc en France. Fjord Fenomen, né en 1988, fut le premier Norvégien à "faire carrière". Champion d'Europe 18 Best in Show... 2ème au Best des Best à Paris en 1989... 17 Best Variété... le titre de Mérite Distingué (plus de 10 Champions Internationaux dans sa descendance), Fjord doté en plus d'un caractère exceptionnel, a contribué grandement à provoquer l'intérêt du public. A 8 ans et demi, il est maintenant à la retraite...

Toujours dans les années 80, un étalon fut aussi très remarqué, chez les Indépendants : Troll v.d Lauterburg, importé d'Allemagne.

Les élevages se sont multipliés au fil des années. Au départ, la base de ces élevages a souvent été des chats achetés en France. Puis de plus en plus, de nouveaux reproducteurs ont été importés de différents pays aussi bien de pays scandinaves que de Suisse, d'Italie, d'Allemagne, des Pays-Bas. Les éleveurs francais tout en gardant un côté "amateur" s'efforcent d'améliorer la race en recherchant les meilleurs mariages possibles.

L'élevage francais ne compte pas, contrairement à certains pays, de grandes concentrations de reproducteurs. Il est d'autre part, assez rare que les éleveurs de Skogkatt élèvent plusieurs races. On peut considérer que depuis 3 ans, ENVIRON 600 chatons  voient le jour chaque année sur le sol francais

Résultat probable d'une sélection naturelle opérée par la rigueur du climat norvégien, le Skogkatt est un grand chat haut sur pattes, aux poils mi-longs

Grand chat haut sur pattes ce qui évite à son abdomen un contact avec la neige et le froid qui en résulte. On peut aussi remarquer entre les orteils de ses pieds des touffes de poils. Ses pattes arrières sont plus longues que celles de devant, une conformation spécifique pour la course et les sauts... Mâle, à l'âge adulte, il atteint entre 6 et 7 kilos, la femelle est plus petite. Son poids tourne autour de 4 kilos.

Chat à poils mi-longs doté d'un sous-poil laineux... et de poils de jarre imperméables, une originalité que l'on ne retrouve pas dans les autres races. L'entrée de ses oreilles est protégée par de grands poils implantés à leur bord intérieur et fermant celles-ci à la neige ou à la pluie. Elles sont dans le prolongement de la tête, leur bord extérieur étant la continuité d'une ligne qui part du menton et passe le long des joues et souvent agrémentées par des plumets à la lynx à leur extrémité. La tête est triangulaire au profil rectiligne et au menton fort. Les yeux sont grands, légèrement en amande et obliques.

C’est une palette très importante qui lui est proposée. Toutes les couleurs sont autorisées à l’exception du « patron » siamois. Du tout noir au  tout blanc, en passant par les unis et les tabbys aux différents marquages (mackerel, blotched, spotted…). Les skogkatts peuvent être unicolores, bicolores ou tricolores (seules les femelles sont tricolores). Depuis quelques années, les chats silver ou smoke sont particulièrement prisés.

C'est un chat d'un tempérament particulièrement agréable, très "pot de colle", d'une très grande stabilité caractérielle. Calme mais toujours présent, il s'entend parfaitement bien avec les différents membres de la famille, enfants, autres chats, chiens et partage toutes les activités de la maison (épluchage de la salade, visite à son maître sous sa douche, etc…). L’eau ne lui fait pas peur et même souvent l’attire. Il vit très bien en appartement où il ne mettra pas en pratique ses qualités de grimpeur et de sauteur, au détriment de l'environnement. Un arbre à chat lui suffit pour ses exercices quotidiens.

Dans la nature, on peut le voir redescendre des arbres, la tête la première, une spécificité de la race.

L’ entretien du Skogkatt consiste à un brossage bi-hebdomadaire tout au long de l’année, quotidien à la période de la mue de printemps. Il n’est pas utile de le laver mais en cas d’ « accidents » amenant à lui donner un bain, il faut bien veiller au séchage, l’ imperméabilité de sa fourrure empêchant l’humidité de ressortir du pelage.

Son alimentation ne pose aucun problème particulier. Ce n’est pas un vorace mais un chat aimant grignoter toute la journée. Ses origines lui font particulièrement apprécier le poisson et il est très difficile de manger des crevettes devant lui sans lui en offrir

Par son origine, par son élevage qui est mené d'une manière naturelle, sans consanguinité rapprochée, le Skogkatt ne pose aucun problème de santé. Il apprécie l'assistance de son propriétaire dans les moments de sa vie telle la mise-bas mais peut gérer seul et sans problème ce genre de situation.

Maman-skogkatt, aux chaleurs assez calmes (en général), donne naissance, après environ 65 jours de grossesse, en moyenne à 5 chatons, d’un poids variant entre 90 et 130 g. Les naissances sont font dans la grande majorité des cas par les voies naturelles. Très peu de césariennes. Le recul (environ une dizaine d’années) de l’élevage en France permet de donner comme statistique sur la mortalité : environ 5% dans des conditions d’élevage optimales (mortalité calculée entre la mise-bas et l’âge de 12 semaines).

Maman-skogkatt accepte sans problèmes l’ingérence dans ses tâches maternelles. Elle ne souffle ni crache lors de la pesée des chatons. Elle ne se vexe pas si l’on donne des biberons à ses rejetons lors de portées trop lourdes à gérer pour elle ( 6 chatons ou plus) et accepte que des étrangers à la maison viennent admirer sa progéniture.

C’est donc une excellente mère. Et  qui a gardé des instincts très naturels tels : ne pas utiliser la litière mise à sa disposition près du nid mais rechercher la plus éloignée dans la maison. L’odeur pourrait attirer les prédateurs ! ! Et qui apprend à chasser ses petits : quelques croquettes amenées à un endroit précis, un cri rauque qui veut dire : « Je vous ai apporté une proie