L’aventure commence
dans le Kentucky, au début des années 50. Nikki Horner, célèbre éleveuse de
Persans,
sous l’affixe Shawnee, avait dans ses rêves les plus chers de créer une race
de chat dont la morphologie ressemblerait le plus possible à celle d’une
panthère noire en miniature. Elle tenta l’expérience en mariant des chats de
maison noirs avec des
Burmeses
zibeline.
Elle souhaitait, en effet, ajouter la couleur noire à la musculature souple et
ronde du Burmese. Les premières générations ne furent pas très concluantes,
les chatons ressemblant à des chats très ordinaires sans les caractéristiques
désirées de chacun de leur parent. Mais Nikki insista, toujours à la recherche
des meilleurs géniteurs et elle décida de refaire sa sélection en mariant ses
Burmeses avec des
American shorthairs
noirs.
De 1966 à 1972, pas
moins de 27 portées et une centaine de chatons furent nécessaires pour fixer le
type que Nikki désirait : un chat « compact, musclé, lourd pour sa taille » et
pourtant élégant, avec une courte fourrure et une texture si fine que l’on
dirait un cuir d’agneau glacé. La tête est ronde, avec une face pleine, un front
bombé et un petit nez busqué. Il a d’incroyables yeux cuivre ou or qui rayonnent
de clarté. Grands et ronds, ils éclairent le visage déjà très doux du Bombay et
lui confèrent une expression de grand étonnement. En 1976, la
Cat Fancier Association (CFA)
reconnut cette nouvelle race. Le rêve de Nikki avait mis 18 ans à se réaliser.
Le premier couple de Bombay
français, Opium et Bagheera, fut importé des Etats-Unis en 1989. Selon le Bombay
Club de France, 10 autres furent importés dans les 5 années qui suivirent.
Malgré le très petit nombre de chats, la qualité de l’élevage français s’est
avérée être une des meilleures au monde et des Bombay français sont
régulièrement « Meilleur Bombay Tica de l’année ». Toutefois, le nombre
restreint de géniteurs pose de gros problèmes aux éleveurs qui cherchent des
ouvertures.
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